I : Champ notionnel du réalisme moral.
L’idée de progrès
est implicitement présente au sein de l’idée de la connaissance morale. Car dire que nous pouvons savoir ce qui est
bon implique de concevoir une situation Y meilleure (plus conforme au bien)
qu’une situation Z, et un mouvement allant de l’une vers l’autre –soit un
progrès (mouvement d’amélioration).
Dès lors il n’y a rien d’étonnant à ce qu’on trouve
l’idée de progrès dès l’Antiquité grecque chez les socratiques (Socrate,
Platon, Aristote), chez les épicuriens, chez Cicéron, etc.
II : Une bonne théorie.
Une bonne théorie, c’est comme une vision avec des jumelles. On voit plus distinctement certains aspects de la réalité. Mais le médium de connaissance masque, déforme ou laisse certains aspects de la réalité dans l’ombre. Toute théorie est donc partielle, et elle doit l’être puisque -contrairement aux fantasmes idéalistes- l’être est irréductible à la pensée que l’on peut en prendre.
III : Eudémonisme de l’empuissantement - Une
nouvelle définition naturaliste du bien.
Le bien d’un être est le développement harmonieux de la
puissance de cet être. Par exemple : la concrétisation de
l’objet technique qu’a étudié Simondon.
Le développement, l’émergence, la complexification,
l’auto-différentiation, sont une caractéristique fondamentale de la matière. On
serait presque tenté de reconnaître à Aristote qu’il y a bien une finalité –ou
du moins une trajectoire- manifeste
dans la nature ; non pas au sens d’une cause finale ou d’un principe
transcendant explicatif de son dynamisme, mais comme résultat intelligible a posteriori de la dynamique de la
matière elle-même.
Il y a donc naturalité
du bien non pas simplement comme relation d’adéquation entre le telos désirant du sujet humain et les
conditions objectives de son bonheur, mais de
façon beaucoup plus générale et non-anthropocentrique, en ceci que le
devenir de la nature implique une tendance au progrès de la puissance de chaque
étant en particulier. Le bien n’est donc pas une classe d’étants naturels –comme je le soutenais il y a quelques années- mais plus fondamentalement : Le bien est la nature considérée sous l’angle de son progrès,
de sa vitalité, de son auto-différenciation interne. Le bien est la nature parvenant à éclore
d’elle-même, à se déployer -comme
un arbre étire ses branches.
(La puissance étant relationnelle / impliquant une
extériorité, on ne peut donc pas parler à proprement parler dire qu’il y a un bien de la totalité de l’univers ;
tout au plus d’une tendance et d’une possibilité d’un co-développement harmonieux de chaque partie).
Chez l’humain, le développement de notre puissance
d’agir produit des états
sensoriels agréables (le plaisir) ainsi que des états intérieurs, spirituels et
conscients (la joie). On peut appeler bonheur l’expérience d’une continuité de joie qui ne trouve pas en elle-même le
principe de sa cessation (le bonheur ne prend fin que par accident, par
l’effet d’une rencontre contingente avec un élément extérieur).
L’actualisation des puissances de l’humain (donc de la
réalisation de son bien) se traduit psychologiquement / subjectivement par le sentiment de vivre une vie heureuse, une
vie pleine de bonheurs, qui s’enrichit, s’intensifie.
On peut qualifier de bon tout ce qui participe de
la production du bien. Par exemple, des règles, des attitudes (les vertus),
des valeurs, des événements, des individus. Les règles générales dont le suivi
permettent d’accomplir ce développement capacitaire, physique et moral de
l’humain constitue la « loi » morale ou le juste par nature.
IV : Contre la convertibilité des
transcendantaux.
Que tout ce qui est beau ne soit pas bon (au-delà de
la satisfaction esthétique typique du beau) devrait être évident. Mais il faut
ajouter que toutes les bonnes actions ne sont pas belles. Exemple : le meurtre
en légitime défense.
V : Autorité linguistique et pragmatisme
langagier.
La communication exige un langage aussi clair que
possible. Il faut un langage commun pour se comprendre, ce qui exclut de
changer arbitrairement le sens des
mots. Les signes linguistiques sont certes conventionnels, mais il y a des sens
cristallisés par les usages. Pour connaître les usages et éviter les
malentendus linguistiques et la perte de temps, ou les controverses insolubles
du type « ce que tu dis n’est pas français », il est bon de
s'accorder sur une autorité linguistique
: le dictionnaire. Certains dictionnaires ont davantage d'autorité que d'autres
pour déterminer le sens usuel des mots, de part leur rigueur, leur ancienneté,
ou parce qu'ils sont soutenus par l'autorité de l'Etat (ce qui est le cas de
l'Académie française). Il faut en somme éviter une attitude d’anarchisme linguistique.
Cependant, le fait de s'appuyer sur le dictionnaire
pour savoir ce qui est français ou pas n'interdit pas des innovations dans les échanges linguistiques, puisque, précisément,
l'usage fait le sens du mot, et que l’on peut avoir besoin d’innover pour
une bonne raison. Un nouvel usage, s'il finit par être assez courant (même
dans une communauté linguistique limitée, par exemple le milieu scientifique ;
on parlera alors d'un technolecte)
sera un jour enregistré comme sens supplémentaire d'un mot dans les
dictionnaires. En attendant, il n'est pas encore pleinement assimilé à la
langue française, il est à l'épreuve, si on veut. Et la meilleure démarche
reste encore de résoudre le besoin d'un sens nouveau par la création d'un néologisme, car cela évite la confusion avec un mot
déjà existant.
Voilà comment on peut à la fois jouir d’une langue vivante, qui s’améliore, et en même
temps éviter l'anarchisme linguistique où chacun décide du sens des mots et qui
entrave la discussion –ce qui énerve et fatigue tout le monde.
VI : Inutilité du concept spiritualiste de
volonté libre.
Parler de la capacité de la volonté à tenir en respect
notre désir, c'est une erreur
d'interprétation de notre expérience.
La bonne interprétation n'est pas d'ajouter une faculté
en plus (la volonté) au-dessus du désir posé et homogénéisé comme
"Un" ; c'est au contraire de faire l'économie de la volonté et de
percevoir que le désir, dans sa concrétude, n'existe que comme multiplicité.
Je n'ai pas un désir mais du désir, éclaté en une multitude de tendances, de pulsions. Et
quand je veux faire X mais que je ne le fais pas, c'est tout simplement parce
qu'un autre désir m'attire plus fort
dans un autre sens (ex: j'ai envie de me gratter le nez parce que ça me
démange, mais je finis par ne pas le faire parce que mon désir ne peut être vu
en public en train de faire ça prend le dessus).
La volonté est une catégorie tout à fait superflue, et le rasoir d'Ockham nous
invite à ne pas multiplier les étants sans nécessité. On peut
parfaitement rendre compte de notre expérience à partir d'une analytique du
désir, plutôt qu'introduire un dualisme hiérarchique entre des désirs
capricieux et une volonté souveraine et libre –au fond une transcendance- venant ordonner ce chaos comme le démiurge de Platon
ordonne le monde.
(Il va sans dire que cette critique rejoint ma méfiance sur l’utilité du concept nietzschéen de « volonté de puissance »).
Je veux bien admettre que dans cette scission des
volitions, nous ayons des états de conscience plus ou moins clairs, plus ou moins lucides ; des
états où nous nous sentons concentrés et en pleine « adhérence » à
notre expérience, et d’autres plus confus. Mais que nous ayons le pouvoir de décider si nous sommes concentrés ou
inattentif, comme le prétend Ayn Rand, voilà qui est trop fort !
(Et de là tout le moralisme
et la culpabilisation abusive des
métaphysiciens du libre-arbitre. Même quand ils se croient délivrés de
l’augustinisme, ils sont comme Sartre : prêt à dénoncer les
« salauds » et leur « mauvaise foi ». Ils nous croient plus puissants que nous ne sommes et
c’est de là que vient leur sévérité morale qui dépasse les bornes).
VII : Hypothèse sur le déclin historique de la
croyance au libre-arbitre.
Il y a un avantage psychologique de la croyance au
libre-arbitre : elle favorise la confiance en soi ("je suis aux commandes
de ma vie, rien ne m'arrêtera", etc.).
Mais aussi un inconvénient : plus grande
propension à la culpabilité ("je suis la cause de tout ce que je fais
mal").
Mais il y a aussi une utilité sociale de cet
inconvénient : il favorise un « culture de la culpabilité », une auto-régulation
plus grande du comportement social, qui diminue les coûts de contrôle externe
(lois, police) et libère du temps et des ressources pour le développement
collectif.
On peut donc faire l’hypothèse qu’à un certain stade
(la modernité) du développement de la société occidentale (favorisé dans un
premier temps par ladite croyance) le progrès des sciences, par
l'identification de chaînes causales, produit une masse de richesse
suffisante pour rendre non-utile la persistance de la croyance au libre-arbitre.
Jusqu'alors c'était -comme dirait Nietzsche- une erreur utile à la vie (à une
échelle de groupe / évolutionnaire), mais à un certain stade ça se renverse
dialectiquement en son contraire, ça devient une erreur trop coûteuse (par
rapport aux avantages de la vision scientifique-mécaniste du réel).
VIII : Ambiguïté de la religion.
D’un côté, il me semble logique de dire que la
religion en soi n'est ni morale ni
politique, c'est un ensemble de croyances qui portent sur l'existence d'entités
surnaturelles et les comportements que les humains doivent avoir vis-à-vis
d'elles (dans les termes de Julien Freund, on dira que la religion est une « essence »
spécifique).
Cependant, on peut aussi dire que les opinions
religieuses sont des opinions métaphysiques. Il me paraît vraisemblable que
tous les humains ont des opinions métaphysiques, même sans le savoir
clairement. Moi, par exemple, je suis matérialiste, je pense que la réalité est
une et uniquement faite de matière. C'est une opinion philosophique qui
influence directement ma philosophie morale, aussi bien sur le plan de sa
nature (quel genre de réalité est le bien ?) que de son contenu (quels sont les
règles ou les comportements qui sont bons ?). A leur tour mes positions morales
influencent partiellement mes opinions politiques. Il semble donc y avoir une
unité et une chaîne déductible relative entre métaphysique et politique.
Par conséquent, le statut de la religion est
problématique : elle influence forcément les attitudes politiques, ou pas ?
IX : Bouddhisme et christianisme.
Le bouddhisme n’est pas haut en couleurs.
Il y a quelque chose d’inhumain dans le christianisme,
dans son ascétisme, son dolorisme, sa culpabilisation des passions.
Mais le caractère inhumain du bouddhisme, pour être
moins immédiatement sensible, moins mortifère peut-être, n’en est que plus
pernicieux, plus profond : c’est la négation de l’ego, l’abolition du sens, du monde à faire.
Dans le christianisme, au moins y a-t-il encore un ego, une âme individuelle. Dans ses
meilleurs jours, il aspire à transformer le monde ; il y a un monde
chrétien à faire.
En somme, le bouddhisme va moins loin et dans le mal
et dans le bien. C’est une aliénation plus terne et peut-être moins riche en
contradictions et en voie de dépassement progressiste. Le christianisme
déchire ; le bouddhisme stagne.
X : Sur l’idéal épicurien de l’amitié.
« Ceux qui
ont été assez heureux pour vivre avec des hommes, de même tempérament et de
même opinion, ont trouvé de la sûreté dans leur société ; cette disposition
réciproque d’humeurs et des esprits a été le gage solide de leur union ; elle a
fait la félicité de leur vie ; ils ont eu les uns pour les autres une étroite
amitié, et n’ont point regardé leur séparation comme un sort déplorable. »
-Épicure, Maximes Capitales, XL.
Texte extrêmement beau par sa simplicité. Il m'inspire
cependant 2 critiques :
1): on voit clairement une tendance anti-politique
d'Épicure, parce que faire dépendre la bonne vie d'un petit nombre d'amis de
même opinion, c'est évidemment fuir les opinions contraires, donc la
politique et ses tempêtes, le débat démocratique et ses contradictions, etc.
2): faire de l'unité de sentiments le fondement de la
concorde et la source de la félicité de la vie, cela reste un formalisme,
ça ne précise pas le contenu concret que devrait avoir nos sentiments
moraux (deux haters sur Internet, ou encore mieux, deux tueurs en série
qui partagent les mêmes sentiments, colleraient à ce formalisme). Pire : ça
occulte le rôle de la Justice, sans
le souci de laquelle l'amitié risque de dégénérer en un conformisme (on doit la
vérité à son ami, même si elle est désagréable à entendre).
XI : Fondement de la légitimité du politique.
[L’argument peut être grossièrement qualifié de
« hobbesien » ou de « spinoziste »]
Même si le pouvoir politique n’était pas nécessaire, il serait souhaitable, car
1) Autrui
est toujours susceptible de ne pas suivre une quelconque règle ;
2) Nous
avons raison de vouloir que l’action d’autrui soit limitée par des règles
(raisonnables)
3) Forcer
autrui à suivre des règles contre sa volonté exige de le tenir en respect par
la violence réglée et publique d’un pouvoir commun
4) Nous
avons donc raison de soutenir, dans son principe, l’existence d’un régime
politique.
Corollaire : l’anarchisme, s’il était possible,
serait mauvais.
XII : Avec Simondon, contre l’individualisme et
le collectivisme.
Parce que je ne suis plus anarchiste, parce que je critique l’individualisme, parce que je ne suis plus libéral et que je considère que la loi doit parfois mettre certaines limites à la liberté individuelle, certains m’ont reproché d’être devenu collectiviste, c’est-à-dire de faire de l’individu un simple moyen au service d’un collectif.
Il n’en est rien.
En effet, « pouvoir contraindre » et
« avoir plus d'importance que X » ne sont pas des propositions interchangeables.
Je peux dire qu'il est bon qu'un parent puisse contraindre un enfant ; ça
ne veut pas dire que j'accorde plus de valeur à l'un qu'à l'autre.
Exemple encore plus radical : mettons que je sois un
animaliste extrême et que je place la valeur, disons, du chat domestique
au-dessus de l'humain. Je pourrais à la fois soutenir que l'humain a le droit
de contraindre le chat lorsqu'il s'agit de le soigner (parce que ça sert son
bien) et qu'il doit se sacrifier pour sauver le chat en cas de nécessité. Donc le fait de reconnaître à X le
droit de contraindre Y n’implique pas que X aurait plus de valeur que Y.
Cette confusion est un reliquat de la mentalité archaïque, où le pouvoir est
synonyme de valeur propre.
Dans la perspective du matérialisme simondonien, ni
l’individu ni le collectif (même la Nation, même l’Humanité) ne peuvent être
érigés en valeurs ultimes. L'individu
comme le collectif sont des moyens (voire des moments) du Bien, car ce sont des formes amplifiantes de l'individuation de l'Etre. Ils tirent
leur valeur propre et relative de ce statut de médiation ; le respect du
Bien commande le respect de ce qui lui permet d’advenir. Qui veut la fin doit
en vouloir les moyens, et c’est pourquoi la valeur de l’individu comme des collectivités (familiales,
communautaires, politiques, associatives, etc.) doivent être défendues.
Appellons ça un pluralisme moral, si l’on veut.
(Où l’on voit que mon éthique est assez proche du personnalisme, quoiqu’issue d’une
métaphysique en contradiction avec le personnalisme chrétien).
L’équivalence accusatrice que font les libéraux entre
la fixation légale d’une limite quelconque à la liberté individuelle et le
collectivisme relève probablement parfois d’une simple confusion. Mais on peut
se demander si elle n’est pas aussi une stratégie rhétorique malhonnête. Dire
que l’antilibéral veut sacrifier
l’individu au groupe, c’est lui prêter un objectif inconçru (pourquoi
diable le groupe serait-il une fin en soi ?) ; c’est occulter les justifications réelles que
l’on peut avancer à la limitation de la liberté individuelle. C’est donc situer
l’adversaire dans le champ de la déraison sans répondre à ses arguments ou
préoccupations réelles.
XIII : Note pour une théorie matérialiste de
l’essence.
La matière est devenir perpétuel, mais le devenir est
conjointement écoulement, disparition, effacement et en même temps structuration,
consolidation. La matière est auto-différentiation mais pour qu'il y ait
différentiation, il faut qu'il y ait consolidation, détermination.
Il faut que ceci prenne forme et se stabilise par rapport à cela.
Et parmi les choses qui se forment, certaines
partagent avec d'autres des ensembles de traits communs qu'on peut qualifier
d'essences de ces choses. C'est à la fois un découpage dans les
propriétés de la chose et une conception adéquate de la réalité objective de la
chose. Le constructivisme des catégories n'exclut pas la vérité-correspondance
et le réalisme ontologique.
Le matérialisme est donc loin d'être inconciliable
avec une ontologie des essences. Bien au contraire, celle-ci consolide
l'optimisme gnoséologique de celui-là. Il y a un monde extérieur, objectif, et
il est assez stable pour être saisi conceptuellement, même si les réalités
saisies par la pensée conceptuelle sont en elles-mêmes éphémères.
XIV : Nature de la philosophie.
Contrairement à ce que racontait Deleuze, les
scientifiques sont capables -pas toujours mais régulièrement- de critiquer
les concepts utilisés dans leurs démarches de connaissance ou d'en formuler
de nouveaux. Les meilleurs scientifiques contribuent à la théorie ou à
l'épistémologie de leur propre discipline -ils font œuvres de philosophes par
ce côté-là. Mais la philosophie n'est pas réductible à une activité de
critique ou de reformulation conceptuelle, sinon rien ne la
distinguerait de ce que la science fait déjà.
La philosophie, c'est aussi un travail de clarification
des significations indépendamment d'une démarche expérimentale ou
empirique (et ici je veux bien inclure le Wittgenstein des Recherches
philosophiques dans la philosophie). Mais c'est encore et surtout une activité
qui vise à atteindre la sagesse, c'est-à-dire un ensemble de
connaissances incluant une forme de connaissance spécifique (morale) que
ne visent pas les scientifiques (régis par un idéal de neutralité axiologique).
Ainsi, la philosophie a un but pratique de transformation de soi qui la
différencie des sciences et la rapprocherait d'un côté d'une forme de
spiritualité ou de conversion religieuse.
Le caractère historique ou non de la sagesse ainsi
acquise est lui-même un problème philosophique. La réponse qu’on lui donne peut
amener à des définitions partiellement différentes de la philosophie, mais
n’est pas l’essentiel.
La philosophie n'est en soi pas plus intéressée à découvrir l'éternel et l'invariable qu'à reconnaître le différent, l'éphémère et l'irréductible. Il y a de la sagesse à cerner les limites de nos idées et de nos forces, mais il y en a aussi à connaître ce qui réunit les choses.
Vous publiez dorénavant vos propres textes, c’est bien ! Attention peut-être néanmoins à l’éparpillement (qui me guette moi aussi…). Je ne vais pas tout commenter. Sur le libre-arbitre, c’est là une polémique purement abstraite et philosophique. Il est impossible de vivre en faisant comme si tout était entièrement déterminé. C’est vraiment le cas typique de la controverse coupée du réel… Et puis le reproche que je vous fais régulièrement : survalorisation (culturelle) de la politique et absence de prise en compte des déterminations et aliénations réelles (la technique, avec son corollaire le culte de l’efficacité, les multiples aliénations émotionnelles liées à l’estompement des transcendances, etc.).
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