« Engels a vu dans le mouvement ouvrier allemand l'héritier de la philosophie allemande classique. Il serait plus exact de dire que le socialisme allemand en général — et non pas seulement le marxisme — a été le successeur de la philosophie idéaliste. Le socialisme doit la domination qu'il a pu s'assurer sur l'esprit allemand à la conception de la société des grands penseurs allemands. Une ligne facile à reconnaître conduit de la conception mystique du devoir de Kant et de l'idolâtrie de l'État de Hegel à la pensée socialiste. Quand à Fichte, c'est déjà un socialiste. »
(Ludwig von Mises, Le
Socialisme, Librairie de Médicis, édition française de 1938 (1922 pour la
première édition allemande), 626 pages).
"Si l'on met de côté les Considérations
sur la Révolution française dans lesquelles Fichte reprenait à son
compte l'essentiel de la théorie lockéenne selon laquelle le travail fonde et légitime la propriété, Fichte a élaboré à partir du Fondement du
droit naturel, puis dans L'État commercial fermé une
nouvelle théorie de la propriété qu'il a maintenue ensuite sans changement
jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à ses Doctrine du droit de
1812 et Doctrine de l'État de 1813. « Dans le contrat
de propriété, une partie déterminée du monde sensible est attribuée en propre,
de façon exclusive, à chaque individu, comme sphère de son action. » Cette
partie du monde sensible qui est attribuée en propre à chaque individu contient
un certain nombre d'objets, notamment la matière du travail et les instruments
du travail ; mais il faut aussitôt ajouter que ces objets ne sont pas en tant
que tels attribués à l'individu, et qu'ils ne le lui sont que eu égard
à l'activité à laquelle le droit lui est reconnu de se livrer. En
d'autres termes, le droit de propriété porte sur une certaine activité et
non pas sur des choses : ce qui est reconnu à l'individu,
c'est un droit à être actif par lui-même dans une sphère déterminée,
c'est-à-dire une sphère délimitée, d'activité, c'est donc un droit au
travail. Fichte écrit ainsi dans le Fondement du droit naturel :
« C'est une sphère pour sa liberté qui lui est
attribuée en propre, et rien de plus. (...) Aussi loin, par conséquent, que
s'étend la liberté qui lui est reconnue, aussi loin, mais pas davantage,
s'étend son droit de propriété sur les objets. Il les reçoit exclusivement
en vue d'un certain usage ; et c'est seulement de cet usage des dits
objets et de tout ce qui nuit à cet usage, qu'il a le droit d'exclure qui que
ce soit. C'est une activité déterminée qui constitue l'objet
du contrat de propriété. »
On voit clairement que ce qui est essentiel aux yeux
de Fichte, c'est la question de ce qu'on peut bien appeler « la propriété des
moyens de production ». Les moyens de production, c'est l'ensemble des choses
qui sont attribuées à chacun en vue de lui permettre de déployer par lui-même,
dans la sphère qui est la sienne, l'activité qui lui est reconnue comme propre.
Mais il est clair que l'individu ne devient pas pour autant propriétaire de cet
ensemble de choses qui constitue les « moyens de production » : ces moyens sont
mis à sa disposition par la société en vue du déploiement de sa libre activité
dans la sphère qui est reconnue comme sienne, de sorte que la propriété
de ces mêmes moyens de production ne peut être qu'une propriété elle-même
sociale.
La propriété est donc l'expression d'un droit à
l'activité, et non d'un droit sur les choses. Fichte le redit tel quel
dans L'État commercial fermé :
« J'ai décrit, note Fichte dès le premier chapitre, le
droit de propriété en tant que droit exclusif à des actions, nullement
à des choses ; (...) un droit de propriété sur l'objet de l'action
libre ne fait que découler du droit exclusif à l'action libre ».
C'est donc bien d'un renversement complet de
la conception de la propriété qu'il s'agit : alors que la conception
traditionnelle, et par exemple encore kantienne, en fait d'abord un droit sur
des choses d'où découle ensuite un droit à certaines actions sur et avec ses choses,
Fichte fait au contraire de la propriété d'abord un droit à certaines actions
déterminées, le droit sur les choses n'étant ensuite qu'une conséquence
impliquée par ce droit fondamental à des actions. Aussi Fichte peut-il écrire
que, « à [son] sens, l'erreur
fondamentale de toutes les théories de la propriété opposées à la [sienne], la
source première dont découlent toutes les assertions fausses, (...) c'est de
poser la propriété première et originaire dans la possession exclusive d'une
chose ». Et Fichte montre aussitôt après que les conséquences de cette
conception de la propriété comme possession d'une chose, ce sont inévitablement
les plus profondes inégalités sociales et politiques. Etant donné,
explique-t-il ainsi, que, « entre toutes
choses, les terres, le sol sont celles susceptibles d'être appropriées avec le
plus d'évidence, excluant le plus sévèrement toute immixtion », il est
alors inévitable que « la classe des
grands propriétaires terriens ou alors la noblesse [soient] les uniques
véritables propriétaires et les uniques citoyens formant l'État, les autres
n'étant que simples accessoires, contraints d'acheter leur
reconnaissance à n'importe quel prix, pourvu qu'il convienne aux premiers ».
Fichte ne peut pas dire plus clairement qu'ici que la conception alternative de
la propriété qu'il promeut a pour fin ultime d'empêcher une telle appropriation
de la puissance sociale immédiatement traduite en monopole du pouvoir
politique.
La conception fichtéenne de la propriété se veut
garante de l'égalité des droits et l'instrument de la promotion d'une
véritable démocratie sociale. Mais quelle est cette conception
alternative de la propriété ?
« En opposition à cette théorie, écrit Fichte, la
mienne situe la propriété première et originelle, fondement de toutes les
autres, dans un droit exclusif à une activité libre déterminée ».
Contre tout reproche d'abstraction qu'on pourrait
faire à ce droit à une activité libre, Fichte précise aussitôt que cette
activité n'est évidemment pas sans objet : ce droit à une activité libre
déterminée est en même temps un droit à faire usage de tel ou tel instrument de
travail et de production, un droit à modifier et transformer telle ou telle
matière, mais ce n'est en aucun cas un droit direct de propriété sur cet
instrument de travail ou sur cette matière du travail. Le droit
exclusif à une activité libre est donc aussi un droit d'utiliser tel moyen
indispensable au déploiement de cette activité, de sorte que le droit de
propriété se laisse préciser comme un « droit
d'entreprendre exclusivement une action déterminée sur un certain objet, et
d'exclure tous les autres humains de la même utilisation d'un même objet
» -où il est clair que je n'ai le droit d'exclure les autres non pas de
la propriété de l'objet, mais seulement de son utilisation, et que ce
droit d'exclure est provisoire et ne vaut qu'aussi longtemps que l'objet
en question est un moyen de l'activité à laquelle j'ai droit ; de sorte que,
lorsqu'il cesse de l'être, cet objet retourne au pot commun, il redevient social,
jusqu'à ce qu'il soit attribué à un autre dont l'activité propre et reconnue en
droit exigera l'utilisation de ce même objet.
Mais qu'est-ce qui fonde en
définitive l'idée fichtéenne selon laquelle la propriété est un droit à une
activité libre et exclusive et non pas un droit à la possession exclusive d'une
chose ? Pour le comprendre, il faut revenir au conflit spécifique auquel
l'institution d'un droit de propriété entend mettre un terme. C'est alors qu'on
s'aperçoit que le conflit entre propriétaires et non-propriétaires n'est pas
premier et qu'il n'existe qu'à titre de conséquence d'un conflit primordial et
plus originaire. Fichte pose ainsi la question fondamentale de savoir « de quelle façon plusieurs hommes (...)
entrent en conflit et quel est proprement le lieu de ce conflit ». Et il
répond que, « manifestement, les hommes
n'entrent en conflit que par l'extériorisation active de leur force ». En
d'autres termes, le conflit originel entre les hommes ne s'articule pas autour
des choses : les hommes n'entrent en conflit que parce qu'ils sont des êtres
actifs et agissants, dotés de forces naturelles qu'ils cherchent à
extérioriser, c'est-à-dire à exprimer. Le motif originel du conflit
entre les hommes, ce n'est pas l'être de la chose possédée, c'est l'acte de
l'individu s'exprimant.
Il n'y a donc conflit entre les propriétaires et les
non-propriétaires que parce que les possessions exclusives des premiers ont
pour conséquence de priver les seconds du droit qui est le leur d'exprimer
leurs forces naturelles et essentielles. L'accumulation des choses entre les
mains des propriétaires a pour conséquence, certes, de priver les
non-propriétaires des mêmes choses, mais surtout et d'abord de les priver
de la possibilité même d'exprimer leur être par le déploiement d'une activité
propre. Mettre un terme au conflit des propriétaires et des
non-propriétaires, ce ne sera donc pas soustraire aux premiers ce qu'ils ont en
trop pour l'attribuer aux seconds -ce qui reviendrait à rester dans la
logique de la possession des choses-, c'est bien plutôt sortir de cette
logique grâce à l'attribution et à la reconnaissance à chacun d'un droit à
l'expression de soi dans une sphère déterminée d'activité libre, et c'est
donc individualiser l'activité, comme activité reconnue et garantie de
l'expression de soi par soi, pour mieux socialiser les moyens de cette
expression active de soi-même, et donc de socialiser les choses grâces
auxquelles cette activité expressive s'accomplit.
Où l'on voit que la modification profonde que Fichte
fait subir à la conception de la propriété, c'est de l'extraire du
régime de l'avoir possessif des choses, pour la faire entrer dans le régime
radicalement autre de l'expression active de l'être. Que ce point, une fois
acquis ait été maintenu par Fichte jusqu'à la fin, une citation de la Doctrine
de l'Etat suffit à l'attester : « que
soit requise une propriété pour chacun, écrit Fichte, c'est-à-dire une sphère exclusive de son agir libre dans le monde
sensible, ceci aussi est bien clair, de même que l'on doit partager de façon
égale, c'est-à-dire faire en sorte qu'il revienne à chacun pour son travail
autant de repos et de jouissance et, en définitive, autant de liberté et de
loisir ». On trouve là confirmation de ce que le droit de propriété porte
non sur des choses, mais sur une sphère d'activité libre dans le monde
sensible, conception elle-même encore confortée par ce que Fichte y dit de la
nécessité d'un partage égal : significativement, ce ne sont pas des choses, par
exemple les produits ou les bénéfices de l'activité, qui doivent faire l'objet
de cet égal partage, mais encore quelque chose qui relève de l'activité
elle-même, à savoir le « repos » et la « jouissance », la « liberté » et le «
loisir ». Il s'agit que chacun, grâce au déploiement de son activité propre
dans la sphère d'action qui est la sienne, puisse avoir un égal accès à la
jouissance, au repos, au loisir, et à la liberté.
Ce ne sont pas des choses ni des biens matériels qu'il
s'agit de répartir également, mais une libre disposition de son activité
propre, cette libre et égale disposition de l'activité incluant non seulement
un droit égal à la déployer dans le travail, mais aussi un droit égal à en
jouir pour elle-même, et même, en outre, un droit égal à mettre son activité au
repos et donc à jouir du loisir.
Si la Doctrine de l'État confirme
donc pour l'essentiel la doctrine de la propriété acquise dès Iéna, en
revanche, elle lui donne un fondement ontologique dont on peut penser qu'il
était sinon absent, du moins pas aussi explicite à l'époque de L'État
commercial fermé. C'est que la Doctrine de l'État s'appuie
sur l'idée désormais solidement établie selon laquelle le monde sensible ne
peut pas être autre chose que ce qui est simplement requis pour l'institution
en lui de ce qui doit être absolument, et donc ne peut pas être autre chose que
le lieu de déploiement de l'activité libre et de ce qui doit être par l'acte de
la liberté. « Le monde sensible donné se
réduit par là, écrit Fichte, à la visibilité, à la représentabilité du monde supérieur, des créations de la liberté :
avec toutes ces lois, le monde sensible n'est là qu'en vue de cela, il est la
matière préexistante, la sphère sur laquelle la liberté projette ses créations
». On comprend alors que la conception de la propriété comme d'un droit portant
sur des choses est directement dépendante de ce que Fichte appelle la « façon de voir non-philosophique ». Pour
cette façon de voir, en effet, « ce qui
est ultime est un être substantiel, (...) un être mort, fixe et subsistant
». La façon de voir non-philosophique est en effet toujours peu ou prou « doctrine de la chose, doctrine de l'être,
doctrine du monde » et c'est ce que révèle tout particulièrement la
conception de la propriété véhiculée par la façon de voir non-philosophique lorsqu'elle
rapporte la propriété à la possession de choses matérielles, mortes et fixes.
Quant à elle, la façon de voir philosophique est celle qui s'arrache à « l'absorption », à « l'emprisonnement », à « l'empêtrement
» dans l'être et qui « s'élève, en flottant
librement au dessus de lui, à une conscience de cet empêtrement même ».
Pour la façon de voir philosophique, en effet, « il n'y a nullement un tel être, mais seulement un être spirituel,
c'est-à-dire un être libre, vivant, qui ne devient une image déterminée que par
une limitation de la liberté et de la vie en lui » et, surtout, par lui.
Ces deux façons de voir, la non-philosophique et la
philosophique, nous dit Fichte, « se
rapportent donc l'une à l'autre comme la mort pure à la vie pure ».. Là où il
n'y a qu'activité d'autodétermination s'élançant constamment
au-delà de ses propres déterminations, la façon non-philosophique de voir les
choses veut au contraire absolument trouver un « être stable », et il est ainsi inévitable qu'elle conçoivent la propriété
précisément comme un droit à un tel être stable, comme un droit à des étant
stables ou comme un droit à la stabilité même de l'être. Quand on adopte en
revanche la manière philosophique de concevoir les choses, il n'est pas
possible de voir la propriété autrement que comme un droit non sur des choses,
mais comme un droit sur des actions, c'est-à-dire non comme un droit à la
stabilité de l'être, mais comme un droit à la libre expressivité de l'activité,
et donc comme un droit de chacun à une certaine sphère sensible qui ne soit pas
autre chose que le simple réceptacle au déploiement par soi-même d'une libre
activité auto-expressive.
Dans la première conception, ce qui est central et ce
qui est considéré comme bien suprême, c'est la stabilité de l'être, la
persévérance dans l'existence et le maintien de l'être en vie : cela nous donne
une séquence qui [comme chez Locke] part de l'être en vie considéré comme fin,
qui passe à la propriété comme possession des moyens de maintenir la vie et la
subsistance, et arrive à l'État comme à ce qui protège la possession de ces
moyens et donc garantit la propriété. On obtient alors la division de
l'humanité « en deux types fondamentaux :
les propriétaires et les non-propriétaires », où les seconds n'ont d'autre
perspective que leur propre soumission aux premiers et d'en devenir les fidèles
serviteurs.
Dans l'autre conception en revanche, le bien suprême
n'est pas la vie et la persévérance dans l'être, mais la liberté, la
vie n'étant alors plus qu'un moyen au service de la liberté : dans
cette perspective, où l'on préférera mourir plutôt que de vivre non-libre,
l'enjeu de la propriété n'est pas la possession des moyens de vivre et de
subsister, mais la conquête d'une sphère en laquelle manifester et exprimer sa
libre activité -celle-ci, la libre activité, n'étant elle-même pas autre chose
que l'apparaître de « ce qui apparaît en
toute vie et doit y apparaître, à savoir la tâche morale ». Au regard de
cette tâche, la vie elle-même ne peut pas être une fin, mais seulement un moyen
; et, la tâche morale étant infinie, la vie elle-même ne peut qu'être infinie
et éternelle : elle n'a donc pas à être conservée en tant que telle et il ne
peut pas davantage être question d'accumuler les moyens, les biens, les
possessions permettant de conserver une vie qui n'a pas à l'être. « La vie et sa conservation ne peuvent
jamais être une fin, mais seulement un moyen », et, qui plus est,
un moyen dont la préservation et la conservation ne doivent pas nous occuper
pour la raison que la vie étant l'apparition d'une fin infinie (la tâche morale
éternelle), elle ne peut elle-même qu'être « absolument immortelle ». Mais, si la vie ne vaut que comme moyen de
l'apparaître de la tâche morale infinie, ce n'est pas n'importe quelle vie qui
peut être une telle apparition : seule peut l'être une vie libre et il faut
donc que « la vie soit libre, qu'elle se
détermine de façon absolument autonome et à partir d'elle-même
». Il faut donc se tenir prêt au sacrifice de toute possession et de tout bien
si ces biens ne peuvent être conservés qu'au prix d'une vie de non-liberté, et
il faut être prêt à renoncer à la vie même plutôt que d'accepter une vie
non-libre.
L'État existant, dès lors qu'il est l'État au service
des propriétaires et de la propriété, et non pas l'État au service de la
liberté, cet État, comme dit Fichte, est « mort
» pour moi « en tant qu'État, en tant que
point de développement possible d'un règne du droit ». Cet
État de la propriété et de la non-liberté ne me laisse pas d'autre possibilité
que de lui déclarer la guerre et d'entrer en révolution : « mobilisation de toutes les forces, écrit
Fichte, combat à la vie à la mort, pas de
paix sans victoire complète, c'est-à-dire sans garantie totale contre toute
atteinte à la liberté ; pas d'égards ni pour la vie, ni pour la propriété, nul
calcul sur une paix future ».
Voilà des accents révolutionnaires qui ne pouvaient
pas laisser indifférente la génération, dont firent partie Hess et Marx, des
démocrates radicaux des années 1830 et 1840. Mais ce sont des accents que l'on
peut encore entendre aujourd'hui : « Rien n'est à eux, tout est à nous ! », tel
a été le slogan de récents mouvements sociaux en France. A ce mot d'ordre, dont
la radicalité révolutionnaire n'a rien à envier aux déclarations d'un Abbé
Sieyès à la veille de l'ébranlement de 1789, nous pouvons donner un sens sur la
base de la critique de la propriété possessive menée par la philosophie sociale
entre Fichte et Marx.
On se méprendrait complètement si l'on voyait là un
appel à s'approprier collectivement les richesses possédées par quelques uns,
au sens de mettre purement et simplement la main sur ces richesses et
d'instituer un propriétaire collectif en lieu et place des propriétaires
individuels. Il s'agit d'autre chose, et de bien davantage : il s'agit d'instaurer
un usage commun des richesses, de rendre les biens à un usage commun -ce qui
n'est pas la même chose qu'instituer une propriété collective. Alors que
la propriété collective, comme l'on montré Hess et Marx, reste
prise dans un rapport aux biens en tant que choses matériellement
existantes, l'usage commun s'émancipe du rapport possessif aux
choses et promeut la dimension expressive de l'activité : rendre les choses
communes, cela veut dire faire d'elles le lieu commun du déploiement et de
l'expression de soi d'une activité à chaque fois libre et singulière,
cela veut dire socialiser les choses de telle manière que chacun, dans
l'usage qu'il en fait, puisse y exprimer son être le plus propre dans et par
l'activité à chaque fois singulière qu'il y déploie." (pp.80-88)
-Franck Fischbach, " "Possession" versus "expression". Marx, Hess et Fichte", in Emmanuel Renault (dir.), Lire les Manuscrits de 1844, PUF, coll. "Actuel Marx confrontations", 2006, 152 pages.
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