Considérons un événement
très explicable : par exemple la mort de Charles IX par consomption
tuberculeuse ; nous possédons en effet la copie du procès- verbal d'autopsie de
ce prince ; et nous ne doutons ni de la bonne foi de ses rédacteurs, ni de la
faculté d'observation des médecins. Implicitement ou non, nous raisonnons de la
façon suivante :
Tels
symptômes prouvent la mort par consomption tuberculeuse.
Le
cadavre de Charles IX présentait ces symptômes.
Donc
Charles IX est mort tuberculeux.
La majeure est une loi,
universelle, c'est-à-dire indépendante (en tant que telle) de tous les
événements où l'on peut vérifier sa vérité (Nous ne recherchons pas ici comment
on obtient une telle loi).
La conclusion est
l'événement expliqué : ce n'est pas par hasard que Charles IX... puisque, etc.
Mais pour passer de la
loi à l'événement expliqué, il faut poser la mineure : Charles IX présentait ces
symptômes. Nous dirons alors que ces symptômes (ou mieux, l'état du corps
qu'ils révèlent) sont causes de la mort de Charles IX ; non point directement,
mais par l'intermédiaire de la loi scientifique, qui, explicitée ou non,
constitue la majeure.
Il n'y a point
d'exception à cela. Même quand on croit s'attarder à découvrir à l'intérieur
d'un seul événement, sans cet intermédiaire scientifique (le fait ou la loi),
une cause et un effet (par exemple la chute d'une pierre et la blessure qu'elle
provoque), c'est qu'en réalité on a pensé en cet événement, prétendu unique,
deux événement différents : la chute et
la blessure.
Et si l'on prétend que
l'une est cause de l'autre, c'est qu'on introduit subrepticement entre eux la
certitude d'une loi. On fera la même analyse du concept d'évolution. Ou bien on
considère cette évolution d'un seul bloc, et ce n'est qu'un événement ; ou bien
on le divise, en ajoutant la prétention que l'antérieur y est cause de
l'ultérieur : c'est qu'entre la pensée de celui-là et la pensée de celui-ci, on
a introduit la notion de loi : cet ultérieur suit nécessairement cet antérieur ;
nécessairement, c'est-à-dire toutes les fois que se rencontre l'antérieur ;
entendons d'ailleurs que ce toutes les fois manifeste la nécessité causale sans
la créer.
Mais alors remarquez que
la mineure de ce syllogisme explicatif constitue un événement non expliqué ;
nous dirons alors qu'il est dû au hasard. De même la présence de l'homme à tel
endroit de la rue, au moment où une tuile vient y tomber : la loi biologique exige
que la mort de l'homme suive une telle rencontre ; or cette rencontre s'est
produite (mineure inexpliquée) ; donc, etc..
[Glose 1 : Il s’agit ici du hasard au sens d’Augustin Cournot : la rencontre de deux séries causales dont aucune n’explique l’autre. Le mouvement volontaire de l’homme et le mouvement involontaire de la tuile sont explicables. La rencontre en elle-même n’est pas explicable.]
Vous direz : cet
événement (Charles IX tuberculeux) n'est pas inexplicable : sa vie personnelle,
ses débauches, ses chasses, la dégénérescence des Valois, etc.
Il est facile de se
persuader alors que la difficulté est reculée, non résolue, car cette
explication suppose un nouveau syllogisme analogue au précédent : une majeure,
loi scientifique ; une mineure, événement non expliqué, une conclusion,
l'événement expliqué : Un tempérament dégénéré uni à une vie trop active
provoque la tuberculose ; or Charles IX...; donc...
Il y a ainsi dans la
notion de cause deux éléments :
a) Une loi qui manifeste
la causalité, qui explique l'effet en le liant à un autre événement.
b) Cet événement
lui-même, qui fixe cette causalité à telle date ; en tant qu'il joue ce rôle,
il est inexplicable. Cette analyse peut être d'ailleurs reproduite à propos de
toute liaison d'événements, qu'ils soient successifs ou simultanés.
Toute
vieille planète est habitée.
Mars
est une vieille planète inexpliquée.
Mars
est habitée.
La loi peut être fausse ;
c'est au savant ou à l'historien à le savoir ; la causalité qu'elle exprime
est, en tant que causalité, une notion rationnelle qui n'a rien à perdre ou à
gagner aux succès ou aux échecs provisoires de la science expérimentale. Nous
analysons ici un mouvement d'esprit, et non une méthode appropriée à telle ou
telle discipline de recherches. A ce compte, il y aura toujours au moins un
événement inexplicable ; au vrai, le monde lui-même, dans l'unicité de son
ensemble, est bien tel. Mais il est inutile d'introduire ici cette notion
confuse du tout et du monde. La contingence appartient déjà à l'événement.
Analysons la nature de l'événement.
L'histoire qui, dans son
sens large, est l'ensemble des événements de toute nature, peut donc être
considérée de deux biais :
[Comme l’a fait remarquer Lucian Blaga, cette définition « large » de l’histoire -l’histoire « naturelle »- est un abus de langage, car elle identifie l’histoire et l’existence. Une chose existante est temporelle, elle a une durée ; cependant l’histoire -au sens de l’objet de la science historique- ne porte pas sur l’ensemble des choses existantes, mais sur les faits du passé humain.]
a) En tant que
l'événement reste inexpliqué ; et il y a toujours au moins un événement dont la
présence doive être subie sans explication ; donc tous peuvent l'être ;
b) En tant qu'il est
effet d'un autre événement (ou lié à lui dans le moment) par l'intermédiaire
d'une loi. Dans ce cas, il est présenté ou présentable comme la conclusion d'un
syllogisme dont la majeure est fournie par la loi et la mineure par la présence
inexpliquée d'un autre événement qui fixe cette loi.
Les Historiens qui
reconstituent le passé ou qui essaient de prévoir passent constamment d'un
point de vue à l'autre. Le document qu'ils utilisent fournit la mineure
inexpliquée ; toutes les sciences offrent leurs lois (dont ils n'ont intérêt à
se servir que si elles sont certaines ; mais peu nous importe ici). Ainsi la
biologie pour la mort de Charles IX.
L'Histoire n'est donc pas
une science, mais elle a besoin de toutes les
sciences pour ressusciter le passé.
[Elle n’est pas une
science si on accepte la thèse classique, aristotélicienne, qu’il n’y a de
science que du nécessaire. Le raisonnement historique implique
effectivement des événements et l’événement, en tant que rencontre de
chaînes causales, est un hasard, il n’est pas logiquement nécessaire.
Descartes n’admettait pas non plus l’histoire parmi les sciences. On peut
contester ce critère de définition des sciences].
D'ailleurs les historiens
ont plus ou moins de flair et de tact, plus ou moins de bonheur dans leur
divination pour savoir quelle loi il faut appliquer à tel document : c'est en
ce sens que l'Histoire, qui en elle-même est simple technique, devient un art.
A la limite, et dans l'esprit même de l'historien, il est possible que la loi
ne se formule pas très explicitement et la divination de l'artiste portera
aussi bien sur le choix rapide, subit, de la loi convenable (surtout si c'est
une loi psychologique) que sur l'application de cette loi à l'événement de
départ, application et choix ne se séparant point ici, sinon logiquement; mais
que ce soit divination, prescience ou simple flair, notre analyse vaut autant.
Si nous considérons dans
leur pureté ces deux aspects opposés de l'Histoire, nous mettrons facilement en
évidence les remarques suivantes :
L'événement en tant qu'il
est inexpliqué est isolé, séparé de tous les autres événements. Quand on le
divise, soit dans le temps, soit dans l'espace, ce sont plusieurs événements,
et il faut dire à propos de chacun d'eux ce qu'on eût dit du premier. Ainsi
l'événement qu'on appelle une bataille peut se diviser en une multitude
d'autres événements qu'on appelle ses épisodes (placés dans le temps ou dans
l'espace) ; et chaque épisode est, en tant qu'événement, aussi complet que la
bataille elle-même. Ce qui prouve que la notion d'événement n'est pas sensible
: l'événement est indivisible ; ou encore : la division d'un événement en
d'autres événements est entièrement arbitraire.
Ce caractère correspond à
son unicité (Il n'y a pas lieu de
démontrer cette correspondance de l'unicité et de l'indivisibilité).
L'événement est unique, c'est-à-dire qu'il ne se reproduit pas. C'est cette
unicité qui permet de le dater, brutalement, sans explication : II y eut un
coup d'État le 2 décembre 1851.
Cette unicité n'est point
sensible. La bataille de Wagram eut lieu le 6 juillet 1809. A supposer qu'elle
se renouvelle, ce sera la seconde bataille de Wagram. Si vous admettez un
retour des phénomènes, une manière de cycle où le monde repasserait par les
mêmes phases, vous serez bien obligé de distinguer dans l'ensemble du monde deux événements identiques par la
matière sensible, mais différents par leur forme, c'est-à-dire par la
date.
Cette unicité est
rationnelle, et fondement de la contingence et du hasard. C'est elle qui donne
un sens positif à l'inexplicabilité de l'événement. Elle est a priori. La date elle-même n'est
qu'un moyen sensible de manifester cette apriorité. Ce n'est pas parce qu'un
événement est daté qu'il est unique, c'est parce qu'il est unique qu'il est
susceptible d'être daté. A preuve la possibilité de considérer comme deux
événements un ensemble de phénomènes qui portent une seule date : la mort de
Kleber au Caire, celle de Desaix à Marengo, le 14 juin 1800. La division dans
l'espace est arbitraire, mais il n'y a qu'un temps, et à « chaque » moment du
temps, un seul moment. […]
La date de l'événement en
tant qu'il est expliqué n'est pas de même nature, n'a pas la même origine que
la date de l'événement non expliqué. En effet, elle dépend, en plus, de
l'intervalle de temps qui entre dans la formule, l'énoncé de la loi. Par exemple
: Les œufs de poule éclosent après 21 jours.
ou : La terre tourne
autour du soleil en 365 jours ;
ou : La durée normale du
mandat présidentiel en France est de 7 ans.
Dès lors, la date de
l'éclosion des œufs dépend, en tant qu'elle est expliquée, prévue, de la date
où l'on met des œufs à couver (le 4 avril) et des 21 jours exigés par la loi.
Et ainsi l'éclosion du 25 avril existe d'un biais, comme un événement isolé (tout
comme la mise à couver le 4) et de l'autre comme événement expliqué, suivant le
mécanisme syllogistique démontré plus haut.
Cet intervalle de temps
compris dans la formule même de la loi fait jouer au temps un rôle tout
différent de celui qu'il joue comme support de dates, et qui s'exprime comme on
a vu, par l'unicité singulière des différents moments et instants. La liaison de
cette durée et du phénomène sensible qui s'y accomplit pose un autre problème.
Nous n'en dirons donc rien.
Ce qui pourrait empêcher
de considérer comme rationnelle cette unicité de l'événement, fondement de la
contingence, c'est qu'il semble que le caractère rationnel d'un événement soit
déjà entièrement épuisé par la loi qui en permet la prévision et l'explication,
dans la mesure où prévoir c'est expliquer. On sait de reste que, lorsqu'on veut
pousser plus loin l'explication, on ne se contente plus de la simple prévision,
et l'on exige la substitution aux concepts ordinaires, de concepts
mathématiques, qui apparaissent, comme on dit, plus « rationnels » que les
autres : substituer à la chose-lumière soit l'imagination des vibrations, soit
les équations qui déterminent le dynamisme d'un champ électro-magnétique, c'est
ainsi « rationaliser » le phénomène.
D'où la tentation de
rejeter sur le sensible, sur l’ignorance, sur la seule matière de l'expérience,
le principal de la contingence, et d'en nier la valeur et la signification
objectives.
Résistons à cette
tentation et ne confondons pas idéalisme et rationalisme. L'idée, en tant
qu'essence, soutient la loi qui explique ; mais si le mot rationnel a un sens
et s'il désigne un élément de connaissance dont l'origine ne puisse être
ramenée à la sensation, il faut bien que l'unicité inexplicable de l'événement
soit rationnelle, car ce n'est point la multitude infinie des détails qui nous
oblige à le dater d'une seule façon. Nous avons donc affaire ici à un autre
rôle de la raison que celui de support des lois.
Contre-épreuve : si la
nécessité manifeste, d'une manière générale, l'intervention du rationnel dans
les phénomènes, nous devons en rencontrer de deux sortes : l'une qui a trait à
l'événement non expliqué ; l'autre à l'événement expliqué. C'est bien ce qui se
passe : la première est la fatalité ; la seconde le déterminisme. Un événement
déterminé est inéluctable, mais par l'intermédiaire d'une loi et d'un autre
événement déjà acquis ; d'où le caractère hypothétique de toute détermination
d'événement : si je lâche cette pierre, elle tombera, car...
L'intervention devient
ainsi possible d'une volonté libre, capable de laisser en suspens la virtualité de la loi, ou de la fixer à
tel ou tel événement. Ce passage de la loi à l'événement voulu est un des fondements
métaphysiques les plus indiscutables du sentiment immédiat de notre liberté. Il
ne résout en rien d'ailleurs le problème de la liberté pratique qui est
différent.
Au contraire l'événement
fatal est inéluctable non parce qu'il est en dehors de toute explication, mais
parce que son unicité absolue s'impose a
priori à notre connaissance. Contingence et fatalité, voilà précisément
deux manières de considérer le même principe rationnel : tout événement peut
être considéré comme unique et isolé. Alors on dit, ou bien : c'était écrit ;
ou bien : voilà ce qui est arrivé, avec l'arrière-pensée : pourquoi cela et non
autre chose soutenue et nourrie par la certitude de l'isolement.
En pratique, il se mêle
toujours un peu de déterminisme (appel des lois) dans toute attitude fataliste ;
mais nous considérons ici les positions extrêmes.
Tout événement peut donc
être considéré sous le biais du fatalisme, et sous le biais du déterminisme ;
mais ceci moins facilement ; car ce qui s'offre et s'impose à notre
connaissance, c'est l'événement et non la loi. Voilà une tumeur cancéreuse :
c'est un événement fatal. Comment l'expliquer ? Nous ignorons la cause, et
cependant nous sommes sûrs qu'il y en a une au moins.
Au vrai, la recherche des
lois exige le fonctionnement d'un mécanisme (la méthode expérimentale) dont le
déclanchement dépend entièrement de l'initiative du chercheur : c'est dire que
les hommes sont plus ou moins savants, plus ou moins aptes à faire passer un
événement fatal au rang d'événement expliqué, déterminé, c'est-à-dire
prévisible dans tous ses détails. Dès lors, la notion de hasard est un
compromis entre deux certitudes :
a)
Une certitude positive ; parce qu'elle est
rationnelle (a priori) : il y a
des événements ; ou : le monde existe, le voilà, sans explication préalable.
b)
Il est possible que nous ignorions l’explication
causale de ces événements, mais nous éprouvons quand même le besoin de les
expliquer ou au moins de faire admettre leur réalité, sans paraître passer par
le moyen d'une loi quelconque : le hasard a voulu que... la fatalité s'en est
mêlée.
La négation du hasard ne
peut porter que sur le second élément, et cela de deux manières qui, d'ailleurs,
ne sont pas contradictoires.
a)
Par la connaissance de la loi dans son contenu, sa formule.
b)
Par l'affirmation a priori de son existence, quand nous ne connaissons
pas cette formule. C'est cette affirmation a priori qui nous permet d'opposer à
l'unicité fatale de l'événement la certitude d'un ordre, quel qu'il soit, dans
l'univers ; et c'est elle qui pousse le savant à chercher cette loi.
Mais il reste impossible
de nier cette unicité, noyau rationnel du hasard.
La contingence n'est donc
pas dans les lois de la nature ; elle est dans la connaissance que nous en
avons, et dans l'application qui en est faite pour fixer leur virtualité.
[L’auteur semble s’opposer à Émile Boutroux, dont la thèse de 1874 s’intitulait précisément De la contingence des lois de la nature.]
D'ailleurs cette
connaissance et cette application dépendent de l’état actuel des sciences ;
expression qui à son tour fait bien connaître, d'une part le caractère
contingent de notre ignorance, et d'autre part la possibilité de l'expliquer,
comme tous les événements, par des lois (par exemple des lois sociologiques).
La sociologie joue donc, en face du fatalisme et du déterminisme, le même rôle
que toutes les sciences ; c'est dire qu'elle est aussi incapable d'expliquer le
rôle rationnel de ces deux notions.
On voit en quoi la
théorie de Cournot est forte et faible ; faible parce qu'elle laisserait croire
que hasard et légalité se partagent le monde.
Faible encore parce que
la notion de série causale temporelle est déjà un compromis, et qu'une cause
n'est cause de son effet dans le temps que par l'intermédiaire d'une loi
universelle ; et qu'ainsi il y a déjà du hasard dans la réalité de chacun des
événements de cette série.
Faible enfin parce
qu'elle est obligée de restreindre l'indépendance des séries causales à n'être
qu'une indépendance relative, et non absolue; car il n'y a, a priori, qu'un monde, et cette
indépendance n'est relative qu'au regard de notre ignorance ; or, de ce
biais, comme on l'a montré plus haut, on peut toujours nier le hasard ; on
peut toujours trouver à deux événements simultanés ou non, classés dans deux
séries en apparence très éloignées, un événement-ancêtre, cause de l'un et
de l'autre, par l'intermédiaire de lois appropriées.
M. Brunschvicg (L'expérience humaine et la causalité) a
montré sans peine que cette théorie du hasard revenait simplement à constater
le synchronisme de deux événements ; mais ils n'apparaissent isolés que parce
que l'homme, l'historien, les pense isolés ; or cette pensée est bien courte.
Sous cette insuffisance
se cache cependant une vérité incontestable : car ce synchronisme, variable en
ce qui concerne la matière, le sensible, le connu par tel ou tel des événements
synchrones (même si ce tel ou tel est monsieur tout le monde) est inéluctable
en ce qui concerne son caractère formel et rationnel, l'unicité a priori absolue, de l'ensemble
momentané qu'on appelle le monde et qu'il plaît à notre ignorance de morceler.
« Ce qui revient à dire, ajoute M. Brunschvicg, qu'on ne peut se débarrasser de ce synchronisme ; les lois ne sont
jamais données en elles-mêmes, en dehors de leurs relations à un moment
particulier de la durée, où elles interfèrent avec d'autres lois. »
Nous avons vu plus haut
que cette relation peut exactement se mettre sous la forme d'une déduction
syllogistique. Connaîtrait-on toutes les lois qui interfèrent à un moment particulier
de la durée, il faudrait encore accepter d'emblée, comme événement, leur
interférence elle-même.
En bref, hasard et
légalité ne se partagent pas le monde (sinon dans la connaissance passagère
qu'en ont les hommes), à la manière de conquérants dont l'empire n'a de limite
que l'empire voisin. Ce sont deux certitudes rationnelles, donc deux
points de vue sur l'univers, deux notions différentes qui sur un territoire
unique s'adjugent deux domaines différents. Il y a partout, si l'on veut,
hasard ou contingence, et partout, si l'on veut, légalité. »
-Georges Bénézé, « Note sur le hasard », Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, T. 100 (JUILLET A DÉCEMBRE 1925), pp. 280-288.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire