« Les contemporains de Hobbes n'ont pas manqué de l'accuser d'être un épicurien ou un adepte de Lucrèce. »
« Hobbes cite lui-même Lucrèce et engage le
dialogue avec lui ; ces citations et cet engagement méritent d'être
soulignés de manière appuyée, car Hobbes ne mentionne pas toujours ses sources.
Il mentionne Lucrèce nommément et cite son poème dans
sa discussion critique du point de vue de Lucrèce sur le vide, que l’on trouve
dans les Éléments de philosophie,
partie IV, chapitre XXVI. Hobbes mentionne également Lucrèce dans la Réponse à la préface de Gondibert,
remarquant que Lucrèce est abusivement réduit à un poète, alors que lui (et
Empédocle) sont en fait des « philosophes de la nature ».
« Hobbes était proche de Mersenne et de Gassendi
pendant son exil en France, et tout deux ont contribué à la diffusion de la
philosophie épicurienne. Hobbes a en effet lu, à l'automne 1644, une ébauche
des Animadversions on the Tenth Book of
Diogenes Laertius Concerning the Life, Morals, and Sentiments of Epicurus
de Gassendi, et il connaissait Lucrèce au moins depuis 1644. »
« Hobbes fait allusion à Lucrèce dans le chapitre
46 du Léviathan lorsqu'il mentionne
les hommes primitifs. »
« Certains ont remarqué des similitudes entre
leurs pensées -leur hédonisme, le rôle politique de la religion (et l’enracinement
de la religion dans l’expérience dans la peur), leur réflexion sur l'état pré
(et a-) politique de l'homme- tandis que d'autres ont souligné certaines
différences, comme le rejet de l'ataraxie par Hobbes, la réduction de la nature
à des corps et le rejet du vide chez Hobbes, et l'effort de Lucrèce pour
minimiser la peur de la mort par opposition à l'effort de Hobbes pour maximiser
la peur de la mort (ou du moins ne pas minimiser la peur de la mort au niveau
de l'individu). » (pp.8-9)
« Une différence cruciale entre les deux auteurs
n'a pas été abordée : le déploiement par Lucrèce d’une évolution par stades
et (quasi) historique du progrès humain à partir de notre état naturel, par
opposition à l'utilisation par Hobbes d'un compte-rendu de notre condition
naturelle dénué de phases et anhistorique. [...]
Les deux écrivains ont vécu des périodes de tumultes
politiques (un lieu commun de la recherche historique sur Hobbes est que la
guerre civile anglaise et les années qui l'ont précédée ont profondément
façonné sa pensée), et tous deux ont cherché, dans leurs écrits, à
diagnostiquer et à traiter les causes de l'instabilité politique et de la
violence. Pourtant, si Lucrèce et Hobbes s'attachent à promouvoir la paix,
leurs stratégies pour y parvenir sont étonnamment différentes, et ces
différences atteignent leur paroxysme dans leurs conceptions divergentes de
l'état de nature (la « condition naturelle de l'humanité » chez
Hobbes). L'état de nature de Lucrèce est quasi-historique et évolutif,
démontrant l'émergence des ordres sociolinguistiques et des passions humaines à
travers un processus naturellement spontané ; l'état de nature de Hobbes est
plus hypothétique qu'historique, dépeignant comme naturelles les mêmes passions
que Lucrèce concevait comme le produit immanent de l’histoire. »
(pp.10-11)
« Dans les diverses explications de Lucrèce sur
les phénomènes naturels, la thèse essentielle n'est pas tant que le monde est
désordonné, mais que l'ordre du monde naturel n'est pas le fruit d’une providence
ou d'un dessein divin. » (p.14)
« [Selon Lucrèce] La peur de la mort n'est pas seulement une source de malheur pour l'individu, mais elle le pousse en outre à adopter un comportement pathologique :
« L'avarice et la soif aveugle de
prestige social » (avarities et
honorum caeca cupido), qui poussent les misérables (miseros homines) à dépasser les limites du droit et parfois, en
tant que complices et instigateurs du crime, à lutter nuit et jour dans un
effort démesuré pour atteindre le sommet de la richesse. Ces plaies de la vie
sont nourries dans une large mesure par la crainte de la mort (mortis formidine). Désireux de « jouissance
et de sécurité » (dulci
vitastabilique), les gens recherchent la richesse et le statut, car leurs
opposés – « l'humble position et l'aiguillon de la pénurie » -leur
rappellent la mort qu'ils redoutent en raison d'une « terreur
infondée ». Ces personnes angoissées chercheront même à s'enrichir à
travers « l'effusion de sang de la guerre civile » (sanguine civili). (pp.14-15)
« N'ayant ni feu ni vêture, incapables
d'envisager le bien commun (commune bonum)
et ne connaissant pas les avantages mutuels des coutumes (moribus) ou des lois (legibus),
les premiers hommes ont été « entraînés…
à vivre et à utiliser leur force pour eux-mêmes ». Dénués de maîtres
sur terre ou au ciel, l'autoconservation fut le mot d'ordre, et ces humains ne
possédaient pas encore de fausses croyances pour les pousser à agir d'une
manière contraire à la nature. La nuit, la prédation potentielle des animaux
sauvages était une source d'inquiétude […] plus importante que les phénomènes
célestes, et le risque se concrétisait, « ils s'enfuyaient affolés […] de leurs abris rocheux ». Alors,
les humains ne craignaient pas simplement la mort, mais une mort violente […]
due à la prédation d'animaux non humains ; comme le note Paganini, « c'est
[...] le danger représenté par les animaux sauvages qui constitue l'impulsion
primitive à former les premières communautés », et cette peur ne les
empêche pas d'agir de leur propre initiative (sponte sua). La peur n'est donc pas toujours pathologique : comme
le souligne Hammer, « les humains, comme les autres animaux, essaient d'éviter
de mourir ». La différence entre cette sorte de peur salutaire et celle
qui nous pousse à vouloir la gloire et la richesse est que cette dernière
entraîne la poursuite « non pas de biens réels mais de fausses opinions
des choses », qui sont incompatibles avec une existence autonome. »
(pp.17-18)
« S'ils n'avaient pas conclu de tels pactes
d’associations, selon Lucrèce, l'humanité primitive, selon Lucrèce, aurait été
« entièrement anéantie » avant même d'avoir développé quoi que ce
soit qui ressemble à un langage élaboré.
Les hypothèses de Lucrèce sur l’histoire du langage
–conçu selon un développement naturaliste grâce à « au pouvoir de la voix (vox) et
de la langue (lingua) » – porte sur cette deuxième étape. Lucrèce
rejette l'idée qu'un individu a créé la langue et en a enseigné l'usage aux
autres. Au lieu de cela, il présente un récit naturaliste des origines du
langage, distinct des origines de la société humaine, en affirmant que « pour ce qui est des divers sons de la
parole, c'est la nature qui a incité les êtres humains à les prononcer, et
c'est l'utilité qui a forgé les noms des choses ». Ce processus
s'apparente, selon Lucrèce, à celui des enfants qui pointent « du doigt les objets qui les entourent ».
Les humains [ont produit] comme « les
animaux domestiques et les espèces de bêtes sauvages », des bruits
différents pour signifier « des sentiments différents » et « des
choses différentes ». […] Le langage humain est donc différent de la
communication animale en degré plutôt qu'en nature, et le langage serait apparu
spontanément de manière décentralisée. » (pp. 19-20).
« Lucrèce suggère qu'il vaut mieux vivre
paisiblement en tant que sujet que de désirer régner sur des États (regere
imperio res) et contrôler des royaumes (regna tenere). C'est un moment marquant
de son poème : si les humains ne recherchaient pas (à tort) le pouvoir pour
atteindre la stabilité et éviter la mort, ils se porteraient mieux. » (p.21)
« Le fait que les humains soient soumis à des
lois qui leur font peur [...] n'émerge qu'à la suite d'un ensemble complexe
de développements historiques, bien qu'à ce moment-là, les humains de Lucrèce
aient une allure résolument « hobbesienne » et la volonté
correspondante de se soumettre à la coercition. […] Lucrèce explique la peur qu’expérimente
l'humanité par la tendance à « exercer
une vengeance plus cruelle (ex ira) que
ne le permettent les lois équitables » en raison de la colère (ira). Dès lors, la « peur du châtiment (metus... poenarum) a empoisonné les bienfaits (praemia) de la vie ». Bien que Lucrèce
soit une sorte de républicain […] [il conçoit un idéal social] dans lequel le
monde pourrait être meilleur si nous étions tous bien éduqués, et donc si nous
avions moins besoin d'être gouvernés par des lois. » (p.23)
« Désirer les mauvais objets -la richesse, la
célébrité et le pouvoir/la sécurité- à cause de la peur de la mort dont ils
semblent être un remède, provoque des guerres civiles et nécessite la création
d'un régime basé sur la « peur du châtiment » […] Sans notre besoin
pathologique de ces faux biens, les humains pourraient vivre -et ont jadis vécu-
dans un ordre pacifique sans centralisation autoritaire ; un progrès moral
pourrait donc nous rapprocher de ce que nous avons perdu. » (pp.24-25)
« Hobbes ne nous dit pas quand cette condition
[naturelle de l’Homme] a commencé, ce qui l'a précédée, ni précisément quand
elle s'est terminée ; en effet, après avoir décrit « la condition naturelle
de l'humanité », qui s'avère être « le temps que les hommes vivent sans une Puissance commune pour les
maintenir tous dans la subjugation », il déclare qu'il croit que le
monde « n'a jamais été généralement
ainsi ». » (p.27)
« Hobbes met l'accent sur trois passions
particulières -et leurs objets- qui donnent lieu à des querelles, des passions
enracinées « dans la nature de
l'homme » (in Natura humana
en latin). Ces passions (la compétition, la défiance, la gloire) correspondent
à celles que Lucrèce désigne comme responsables de la guerre civile, mais contrairement
à Lucrèce, Hobbes ne situe pas leur origine dans des croyances erronées sur la
nature ou leur émergence à des moments historiques distincts. Chacune
d'entre elles nous incite à nous battre pour une cause spécifique : la
compétition pour le « gain », la défiance pour la
« sécurité » et la gloire pour la « réputation ». Ou, comme
il le dit en latin, Competitio, Defensio,
Gloria, l'objet de la compétition étant Dominium
(des biens et des personnes), la défense étant Securitatem, et la gloire étant Famam. »
(p.28)
« Rousseau, bien sûr, suggérera (dans une veine
lucrétienne) dans le Discours sur les
origines de l'inégalité parmi les hommes que Hobbes essentialise en fait ce
qui est produit par l’organisation sociale comme relevant de la nature humaine,
et fait de l'effet la cause ; Hobbes pourrait bien répondre, comme le font
certains de ses lecteurs, qu'il est moins intéressé à expliquer comment nous
sommes devenus sociaux qu'à illustrer ce qui se passe lorsque les États se
désagrègent et pourquoi nous ne devrions pas les laisser faire, étant donné le
risque d'une mort douloureuse et violente. » (p.28)
« Hobbes suggère que le germe de la religion se
trouve dans l'homme isolément, et identifie trois causes : le désir de
connaître les causes, « la
considération du commencement des choses » et la perception des
conséquences. Les deux premières se combinent pour produire l'
« anxiété », Hobbes comparant de manière fameuse « chaque homme,
en particulier ceux qui sont trop prévoyants », à Prométhée, avec nos
cœurs « rongés par la peur de la
mort (a metu Mortis), de la pauvreté
ou d'autres calamités », tout comme Prométhée redoutait la dévoration
quotidienne de son foie. Face à la « peur perpétuelle » (metus perpetuus),
les hommes « doivent nécessairement concevoir
quelque chose pour remède », et donc imaginer « une puissance ou
un agent invisible ». […] La religion, ancrée dans la peur de la mort (et
d'autres maux), devient […] en fait politique ; Hobbes note qu'elle est
utilisée par « les premiers fondateurs et législateurs des Etats »
qui ont fait de la religion « une partie de leur politique »,
l'utilisant pour gouverner leurs populations de manière plus efficace. Si l'on
revient au chapitre 13, Hobbes ne nie pas que nous craignons la mort dans la
condition naturelle en tant que telle ; il souligne plutôt que la mort violente
est « la pire de toutes » ou, plus précisément, que rien n’est pire
que « la crainte et le danger continus de la mort violente. » (pp.28-29)
« Hobbes, aussi peu orthodoxe qu'il soit dans
nombre de ses allusions scripturaires, est étrangement conventionnel lorsqu'il
s'agit du langage : « Le premier
auteur de la Parole (Sermonis) fut
Dieu lui-même, qui enseigna à Adam comment nommer les créatures qu'il
présentait à sa vue ; car l'Écriture ne va pas plus loin en la matière ».
Hobbes suggère, bien entendu, qu'Adam aurait ensuite créé « d'autres
noms », puis qu'Adam aurait développé des moyens de plus en plus élaborés
pour s'exprimer. Tout comme Hobbes propose le modèle de « l'Adam
parlant », il nie que la « PAROLE » (sermo, en latin) partage
une affinité avec la communication des animaux non humains : en l'absence
de parole, « il n'y aurait eu parmi
les hommes ni Common-wealth, ni Société, ni Contrat, ni Paix, pas plus que
parmi les Lyons, les Ours et les Loups. » La langue adamique, développée
par sa postérité, a été « perdue à la tour de Babel » et remplacée
par une « diversité de langues » due à la rébellion de l'homme. »
(p.31)
« Les humains peuvent être doué de parole, ce qui
n'est pas le cas des animaux, mais le simple fait d'avoir la parole ne
permet pas de parvenir à un accord, car certains noms « ont une signification qui tient aussi à la
nature, à la disposition et à l'intérêt de celui qui les prononce ».
Les désaccords sur les noms, comme nous le verrons au chapitre 5, peuvent
amener ceux qui ne sont pas d'accord à « en venir aux mains » parce
qu'il n'y a pas de « bonne Raison constituée par la Nature ». Le
langage est infecté par la soif humaine de biens relatifs, tout comme le
langage constitue notre compréhension subjective de ce qui est avantageux.
Cette différence entre Hobbes et Lucrèce met en lumière une conséquence
essentielle du désir de biens de statuts
dans le récit de Hobbes, des biens dont les valeurs découlent d'une « position de supériorité par rapport aux
autres sur des questions impliquant le pouvoir et la reconnaissance du pouvoir. »
(p.32)
« Pour Lucrèce, la peur de la mort subie de mains
humaines a sapé les formes antérieures d’associations spontanées ; pour
Hobbes, la peur de la mort violente rend la société possible à la lumière
du désaccord semé à la fois dans le langage et dans la nature humaine. »
(p.34)
« Les animaux ne sont pas des créatures qui
utilisent des noms, et à cet égard, les causes des querelles humaines ne
sont pas seulement semées par des conditions de pénurie, mais dans les
outils linguistiques mêmes qui séparent les humains des autres animaux. »
(p.37)
« [Pour Hobbes] Garantir la paix – « tous les hommes s'accordent à dire que la
paix est bonne » - exige que les humains fixent leur regard sur la
mort, aussi lointaine soit-elle, en regardant régulièrement à travers les
« lunettes prospectives » de la « science politique » ...
pour voir d’avance les misères qui les accablent « à l'état de
nature ». » (pp.39-40)
« La clé, pour Hobbes, est de maintenir des
circonstances qui incitent les humains à craindre avant tout la mort
violente. » (p.40)
« Hobbes, qui était également un moraliste (tout
comme Lucrèce), remarquait au chapitre 38 du Léviathan : « que
l'âme de l'homme est par nature éternelle, et une créature vivante indépendante
du corps ; ou que tout autre homme est immortel, autrement que par la
résurrection au dernier jour... est une doctrine qui n'apparaît pas dans
l'Écriture ». Conventionnalisme, égalitarisme, mortalité de l’âme :
ces éléments pouvaient aussi se combiner pour former une théorie politique
résolument non autoritaire, comme ce fut le cas dans l'Angleterre des années
1640. En particulier, Richard Overton, un éminent Niveleur (et donc un critique
radical de la monarchie) a écrit en 1643 un ouvrage portant le titre complet
(et explicite) MANS MORTALLITIE. »
(p.43)
« Si Lucrèce a raison au sujet de la préhistoire
de l'homme, non seulement l'état de nature hobbesien est une simplification
assez grossière, mais il perd une partie de sa force de persuasion. En effet,
s'il est vrai que les humains peuvent parvenir à une coordination sociale avant
l'institution d'un souverain à part entière possédant le pouvoir de punir et
autorisé à régner par des êtres humains en guerre les uns contre les autres en
raison de leur désir de célébrité, de gloire et de sécurité, alors un modèle
d'association politique plus décentralisé et certainement moins autoritaire que
celui proposé par Hobbes pourrait être de mise. L'épicurisme ne doit pas
nécessairement conduire au Léviathan. Tout comme Hobbes, au chapitre 14, a
rejeté la possibilité d'une exécution généralisée des pactes reposant sur la
fierté (par opposition à la peur), Hobbes rejette aussi, au chapitre 17, la
possibilité d'une « paix sans soumission » parce qu'il ne pense pas
qu'une « grande multitude d'hommes puisse consentir à l'observation de la
justice » sans un pouvoir qui les maintienne « dans la crainte ».
Lucrèce propose justement une telle situation, comme nous l'avons vu, en
imaginant que les contraintes sociales et les affections peuvent conduire un
nombre suffisant d'humains à respecter leurs accords […] pour empêcher
l'extinction de la race humaine. Il n'est pas inutile de rappeler que
l’hypothèse de Lucrèce sur le développement humain donne lieu à des
institutions politiques finalement limitées ; en l'absence d’un gouvernement
républicain limité, on peut imaginer que les humains seraient tout aussi terrifiés
par leurs dirigeants terrestres qu'ils le seraient par les dieux si ces
derniers -des êtres au pouvoir immense- étaient impliqués dans notre
monde. » (pp.44-45)
-Daniel Kapust, « Hobbes, Lucretius, and the Political Psychology of Peace ».
Post-scriptum : Tout comme on trouve une théorie de l’aliénation du désir chez Épicure ; on en trouve une chez Lucrèce.
Mais les causes et les effets identifiés ne sont pas les mêmes (sans que les
deux théories soient nécessairement incompatibles). Ce qui dément une fois de
plus la présentation du poème lucrétien comme une simple mise en vers de la
doctrine d’Épicure. Il y a bien une singularité
philosophique de Lucrèce, à côté duquel plus d’un lecteur sera passé
–trompé, il est vrai, par l’image de disciple que le poète s’est attaché à
donner de lui-même. Mais on ne doit pas juger un homme –ou une époque-
uniquement selon ce qu’il dit de lui-même –comme disait Marx.
Cet effort de compréhension de l’aliénation devrait nuancer les accusations de faiblesse scientifique qui ont pu être adressé aux matérialistes antiques. Il y a un réel effort de théorisation psychologique.
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